Bonjour,
Toujours le givre et un beau soleil.
Je lis le commentaire de Delphine et je me rends.
C'est vrai, c'est beau…
C'est vrai, tout paraît enveloppé d'un silence plus cristallin (alors qu'il est ouaté quand la neige est là).
Et c'est mille fois vrai: mieux vaut soleil +froid que grisaille ! J'ai vécu 16 ans à Paris. J'adorais la ville et je l'aime toujours. Mais le manque de soleil et surtout de lumière imprimait une tristesse diffuse qui pesait pesait… Le sud-ouest est tellement plus doux…
Delphine dit aussi quelque chose qui m'a frappée: l'âme ne peut pas, ne doit pas se laisser ballotter au gré du toboggan des températures…
Sans vouloir entrer dans des débats délicats —quoique fondamentaux— sur la nature de l'âme, je me suis posé une question à laquelle je réponds de façon tout à fait personnelle et circonstanciée: l'âme est-elle mutante ou immuable ?
Je crois que je préfère imaginer qu'elle est un peu des deux.
Mutante, poreuse, perméable à son environnement, supposant que tant qu'elle —l'âme— est liée à cette enveloppe corporelle, il est naturel qu'elle échange avec son environnement humain et animal, végétal, mineral. Qu'elle s'en nourrisse, qu'elle les nourrisse.
Et puis, pérenne aussi, l'âme… pour continuer à voyager ensuite…
Alors même si je me nourris davantage et digère mieux les climats tropicaux que tempérés, que mon corps exulte et mon âme s'allège quand je suis devant la mer, que son odeur, sa lumière, ses couleurs, son horizon m'apaisent, ce n'est certainement pas une raison pour geindre sous un Temps Blanc aussi riche de différences !
Et là où je te rejoins encore, ô lectrice avisée, c'est quand tu y associes le charme du monde. Oui ! Le charme du monde ! La capacité d'émerveillement! Voilà des outils qui peuvent faire basculer l'âme de façon consciente: déplacer un tout petit peu son point de vue, regarder sous un autre angle. D'accord, ça caille, mon corps se recroqueville et mon âge gémit, mais c'est beau !
J'ai écrit hier, à propos de Claris qui vit un moment difficile dans le volume 2:
"La beauté peut agir sur l’esprit comme la nourriture sur le corps".
La capacité d'émerveillement aussi.
Je m'en vais donc, de ce pas, traverser le jardin sous ce beau soleil givré pour allumer le chauffage dans la cabane, en regardant les choses d'un œil prêt à s'émerveiller.
Et qui donc s'émerveille déjà…
Belle journée à vous !
P.A.
P.S. Là, si je savais bidouiller le blog, je mettrais une photo de la cabane… Patience, je vais apprendre !
Margaux 05/11/2012 14:37
Pauline Alphen 05/11/2012 23:15
Karina 10/02/2010 19:20
Lena 06/02/2010 16:34
Pauline Alphen 06/02/2010 21:46
Croqueuse2livres 05/02/2010 22:36
Pauline Alphen 06/02/2010 21:37
Emilie 04/02/2010 14:39
Pauline Alphen 04/02/2010 21:27