4 février 2010
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09:30
Bonjour,
Pas de givre ce matin, mais le vent souffle qui en rafales glacées…
Ça tombe bien, le vent est dans Les Eveilleurs aussi, ce qui n'arrange pas les affaires de Blaise, bloqué à deux pas du le Col du Marché…
Il est bien embêté, le Mandarin, il doit se rendre à Vieil Ambre voir Maya mais il n'est pas sûr qu'elle s'y trouvera encore. Comment le pourrait-il? Pas de téléphone, de texto, aucun moyen de communication à distance. Ce jour-là, en crapahutant sur le dos rêche du sizyf, il se dit que tout cela était quand même bien pratique !
Hier, ma voiture m'a lâchée en produisant force gargouillis et fumée, dans une imitation ridicule de dragon. Finie, plus de bagnole.
Ensuite, l'écran que je convoite depuis des mois —enfin un grand écran pour travailler!— ne fonctionne pas ! Et le téléphone du grand magasin qui l'a vendu bien sûr ne répond pas. Comme j'habite un village sans transport en commun, tel le Mandarin, je me retrouve enfermée chez moi sans pouvoir communiquer. L'écriture est parfois prémonitoire…
Ce qui m'amène à réfléchir encore à notre incroyable dépendance des machines. Chaque fois que je fais marcher une voiture, un téléphone, un ordinateur, un aspirateur, une chaine stéréo, une télé, je pense à cette dépendance. Et chaque fois qu'une de ces machines tombe en panne, contrariant ma journée, au point de me rendre insupportable —si, si, mes enfants me l'ont dit—, je mesure l'impact que ces appareils ont sur notre vie.
Un critique m'a demandé si j'étais "contre la science"… Pour moi, cela n'a pas de sens. Ni contre la science ni contre la technologie. J'écris avec un ordinateur, je suis accro aux mails et peut-être en passe de devenir accro au blog ! Seulement, je veux réfléchir à ce que cela propose, à ce que cela impose… Je ne veux pas devenir insupportable parce que ma voiture se prend pour un dragon !
Une des propositions de Les Eveilleurs est celle-ci: que se passerait-il si nous ne disposions plus de la technologie et la science qui sont partie inhérente de notre vie? Comment ce serait sans voiture (argh), sans téléphone, sans internet. De tout ce que nous possédons, de tout ce qui nous semble indispensable, de quoi avons-nous vraiment besoin? Tout ce qui nous permet d'aller plus vite, de vivre plus vite, est-ce toujours au service d'une meilleure qualité de vie?
Et le temps? Le temps que nous avons fragmenté, torturé, tordu dans tous les sens pour y faire tenir chaque fois plus de… quoi? D'accord, je parlerai du temps une autre fois…
A 14 ans, j'ai découvert un auteur fabuleux René Barjavel. Je ne sais pas pourquoi on ne parle plus de Barjavel. Peut-être parce qu'on n'a pas encore redécouvert le "merveilleux".
D'accord, je parlerai une autre fois de mon allergie aux cases: fantasy, fantastique, SF…—.
Tous les livres de Barjavel ont définitivement marqué mon imagination. Je repense souvent à l'un d'eux, "Ravage", en écrivant Les Eveilleurs.. L'auteur parle exactement de ça: la fin d'un monde due à une monstrueuse panne d'électricité. Je n'ai pas relu le livre depuis mais j'ai le souvenir que, sur ce coup là, Barjavel était bien plus pessimiste que moi !
Parce que la roue tourne, nous sommes capables d'émerveillement et de conscience. Nous pouvons prendre du recul, EVEILLER nos consciences et notre sensibilité à ce qui nous entoure. Il y a un tas de façons de le faire. Chacun peut trouver la sienne. La mienne est d'écrire et ce blog est pour la partager avec vous.
P.A.
Nina 12/05/2010 18:56
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