12 septembre 2017
Jour 5
Le temps de l'écriture comporte un temps de non-écriture. Invitation. préparation. Germination. Comme pour tout. Se préparer à faire, en écoutant passer les perruches ou les corneilles —c'est selon. Se lier à la présence fondamentale des arbres. Ne pas s'énerver. Ne pas s'angoisser. Garder confiance. Regarder les idées passer, se placer. Laisser faire les travaux d'approche. Le dieu n'annonce jamais sous quelle forme il se manifestera.
Souvent, l'écriture arrive d'abord par les rêves. Les nuits deviennent denses ou blanches, toujours remuées. Le temps bascule. Il n'est plus quelque chose que l'on peut hâter, réduire, accélérer, contre laquelle on peut se battre. Il est le matériau même de l'écriture. L'occuper goutte à goutte, insuffler de l'espace et du souffle entre les gouttes pour qu'elles choisissent leur destin de vapeur ou d'océan. Laisser monter la mémoire et l'oubli. Rêver éveillée.
A demain !
P.A.
Claire 13/09/2017 19:22
Tatsu 12/09/2017 21:25
Claire 12/09/2017 20:55
Isa Salinier 12/09/2017 20:10