8 septembre 2017
Jour 3
Je tourne autour comme un moine autour de son puits.
Je trie, j'archive, je range, je nettoie, j'organise. Travaux d'approche.
Dans quelques jours, je vais reprendre le récit des EVEILLEURS. Comme à chaque début de tome, je commencerai par reprendre les notes, les résumés, les tableaux, les plans. Replonger dans ce fleuve fait d'organisation et de lâcher-prise, de contrôle et de hasard, d'inspiration et de doutes, d'émerveillement et d'angoisse, de nuits, de jours. L'écriture.
Je sais qu'une fois que j'y aurai glissé un orteil, je serai happée. Les personnages, l'intrigue ne me lâcheront plus. J'y penserai en prenant ma douche, je prendrai des notes au supermarché, mes nuits seront plus habitées que jamais et les jours n'auront pas assez de leurs huit heures de travail. J'évoluerai dans cet espace-temps particulier qui plaît aux chats et fait rire les enfants qui savent qu'ils doivent être patients parce que je perds les clés, le téléphone, cherche les lunettes qui sont accrochées autour du cou, dors mal, suis incommunicable le matin et qu'ils se régaleront (cuisiner aide à la création comme tout le monde le sait). Le temps va devenir impossible. D'autant que la pression de terminer LES EVEILLEURS vient s'ajouter à celle de commencer un nouveau tome.
C'est ce processus que je veux partager avec vous. Sans triche. Ce ne sera pas toujours glamour, excitant, intéressant. J'écrirai ce qui se passe, jour après jour, au fil du travail. J'aimerais bien ne sauter aucun jour mais ce sera peut-être le cas. Certains messages seront sûrement très courts. Vous n'êtes pas à l'abri d'incohérence, de trépignements énervés, de pétage de plomb, d'accès de joie, d'extase béate. Bref, nous verrons bien !
Je veux, dès maintenant, vous prier de me pardonner si je ne réponds pas aux messages que vous laissez ici. Pourtant, depuis avant-hier, les doigts me brûlent de répondre à vos mots qui sont comme de l'eau fraîche coulant dans la gorge. Mais je sais que je ne pourrai bientôt plus le faire et ce ne serait pas juste d'écrire à certains et pas à d'autres. Vous répondre bien, vous répondre vraiment, prend du temps. Faire les choses bien demande du temps. Et, dès que j'aurai trempé ce fameux orteil, le temps tout entier —sauf le temps sacré des enfants— sera celui des EVEILLEURS.
Néanmoins, sachez que non seulement je lis vos messages mais je les relis. Ils sont le carburant qui fait démarrer le moteur le matin. Savoir que vous êtes à mes côtés est essentiel. Alors, je vais faire pire que de ne pas répondre: je vais vous inviter à continuer à mettre des petits mots par ci, par là, au gré des messages, quand l'envie vous viendra, même s'ils ne sont pas longs. A chaque fois que vos noms apparaissent sur l'écran, c'est une bouffée de bonheur. Autant de phares qui disent: nous sommes là, viens, viens, c'est par ici...
A demain !
P.A.
Delphine 13/09/2017 06:47
Pauline Alphen 10/09/2017 21:56
Lauraline 09/09/2017 11:06
Tatsu 09/09/2017 01:22
Mélissa 08/09/2017 23:57